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Repères contre le racisme, pour la diversité et la solidarité internationale

Pour Valls un aller-retour Berlin Pour Samuel, père d’Alexia (10 jours) : un aller sans retour pour Douala (RESF)

9 Juin 2015 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Étrangers et immigrés, #"Gauche" décomplexée

Nous invitons François Hollande, Président de la République, Manuel Valls, 1er Ministre, Bernard Cazeneuve, Ministre de l’Intérieur, le Préfet de Seine-Saint Denis ainsi que tous leurs directeurs et chefs de cabinet à regarder en face, sur cette photo, les victimes de leur politique nauséabonde à l’égard des étrangers, véritable déshonneur pour la France.


Miguel, 3 ans, et Alexia, 10 jours, enfants de Samuel Bedime,


honteusement expulsé vers le Cameroun dimanche 7 juin au matin.

Pour Valls un aller-retour Berlin Pour Samuel, père d’Alexia (10 jours) : un aller sans retour pour Douala (RESF)

Samuel Bedime a été enfermé au centre de rétention du Mesnil-Amelot le 7 mai suite à un contrôle d’identité. Le 26 mai, 5 jours avant la fin de la première période de rétention, il était présenté au Consul du Cameroun pour qu’il lui délivre un laissez-passer. Le Préfet de Seine-Saint Denis est un consciencieux : la non-présentation au Consul aurait pu être un motif de libération. Le 1er juin, le juge des libertés lui annonce que sa rétention est prolongée de 20 jours, que le document de voyage a été délivré par le consulat camerounais, qu’un vol est prévu le 4 juin. Samuel Bedime est abattu, il attend le 4 avec angoisse. Le 3 au soir, il n’a toujours aucune information. Il n’y aura pas de vol le 4. Il reçoit alors des résultats médicaux qui sont envoyés au médecin de l’Agence Régionale de la Santé. Celui-ci demande des examens complémentaires, une échographie est prévue le 11 juin. Samuel Bedime n’ira pas à ce rendez-vous car le préfet est un fonctionnaire zélé qui a décidé l’expulsion : le 7 juin, Samuel Bedime est appelé par la police du centre de rétention : « vous partez immédiatement pour l’aéroport ». Il est parti sans effets personnels, sans argent, sans avoir vu son bébé née le 28 mai pendant sa rétention.


Le « partira-partira pas » a été extrêmement éprouvant pour Samuel Bedime, inhumain, inadmissible. Toutes les personnes citées plus haut ont été alertées ; des élus, des citoyens, choqués qu’un gouvernement dit de gauche arrache un père à ses enfants, ont demandé la libération de Samuel Bedime. Mais ce gouvernement a sans doute pris l’habitude de faire, en catimini, l’exact contraire de ce qui lui est demandé et de bafouer les valeurs dont il se gargarise dans ses discours, du Panthéon à Poitiers. Cette expulsion est une insulte de plus à tous les électeurs qui ont voté Hollande pour mettre fin à une politique dégradante.


Samuel Bedime et sa femme avaient quitté le Cameroun en 2010, ils avaient vécu deux ans en Espagne où leur fils Miguel est né. Ils sont arrivés en France en décembre 2012. Sa femme et les deux jeunes enfants ont besoin de Samuel. Nous n’abandonnons pas.

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