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Repères contre le racisme, pour la diversité et la solidarité internationale

La véritable erreur d’Obama en Syrie ( Christopher R. Hill | OLJ 03/09/2016)

4 Septembre 2016 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Proche et Moyen-Orient, #Syrie

Extrait :

En se fondant sur ce constat, les États-Unis et d'autres pays ont cherché à isoler le régime Assad. Ils se sont mis à l'œuvre pour rallier les groupes opposés au régime, offrant souvent des appuis substantiels. Et ils ont visé à obtenir la constitution d'un gouvernement provisoire et la tenue d'une élection démocratique.
Le constat était faux. Une politique ne peut être efficace sans analyse pertinente, de même que les mesures qui en découlent. Les défauts de l'appréciation de l'administration d'Obama de la crise syrienne sont vite devenus évidents. Il est devenu flagrant que les radicaux sunnites, forts des appuis de l'étranger, ont rapidement dominé le « mouvement démocratique populaire ». L'entité surgie de nulle part – le présumé État islamique – ne visait pas le renversement d'un dictateur sans pitié, mais d'éliminer les mécréants et les athées afin d'établir un califat islamiste sunnite extrémiste.

Évidemment, bon nombre de gérants d'estrade ont fait valoir que la radicalisation n'était pas inévitable et qu'elle s'était produite justement parce que des puissances extérieures comme les États-Unis ne sont pas intervenues plus tôt et avec plus de vigueur. Les études montrent pourtant que ce glissement est apparu dès les débuts de la crise. En fait, le mouvement d'opposition à Assad n'a peut-être jamais été, du moins pas complètement, la coalition démocratique éclairée telle que la dépeignaient ses protecteurs.

Outre la mauvaise interprétation de l'opposition, l'administration Obama a fait une autre erreur fatidique en Syrie : elle n'a pas tenu compte des intérêts des autres puissances. La Russie, en particulier, a beaucoup misé sur la Syrie qui est devenue un enjeu stratégique ; sans compter de vives inquiétudes quant à la prise du pouvoir par les jihadistes, qui selon plusieurs sources comportent des éléments radicaux issus de la Tchétchénie.

Article complet :

 

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