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Repères contre le racisme, pour la diversité et la solidarité internationale

Birmanie. L’extrême-bouddhisme menace les musulmans

18 Juillet 2013 , Rédigé par Repères anti-racistes Publié dans #Asie et Océanie, #Birmanie

François Hollande reçoit aujourd’hui le président birman Thein Sein, qui vient d’apporter son soutien au principal représentant d’un bouddhisme radical, alimentant les atrocités contre les musulmans birmans en général, et les Rohingyas en particulier.

 De notre envoyé spécial en Birmanie.

La une du «Time »La une du «Time »

La grande affaire en Birmanie, en ce début juillet 2013, c'est le dernier numéro de Time Magazine. Bien qu’il ait été interdit dans un pays où les réflexes de censure perdurent… Mais la libéralisation de l’accès à internet, engagée depuis deux ans, a donné au journal américain une résonance nationale, doublée d'une réprobation générale. Sous le titre, « le visage de la terreur bouddhiste », le numéro du mois de juillet représentait en effet, sur sa couverture, un célèbre moine birman : Wirathu.

Le 1er juillet, jour de la parution, une manifestation a réuni des milliers de moines dans les rues de Rangoon pour protester contre le magazine. Et le président de la République, Thein Sein, en visite officielle aujourd’hui à Paris, a affirmé publiquement son soutien à ce « moine vénérable » et cette « noble personne », qui incarne pourtant la voix d’un extrême-bouddhisme.Un bouddhisme extrémiste, voire « terroriste », qui s’en prendrait aux musulmans ? L’image cadre mal avec un imaginaire occidental qui associe le bouddhisme à la méditation et au sourire paisible du bouddha et qui a, par ailleurs, souvent tendance à considérer le moindre barbu fréquentant une mosquée comme un Ben Laden en puissance…L'homme est en effet accusé d’avoir, par ses discours au vitriol, largement relayés sur les réseaux sociaux ou en DVD, encouragé les meurtres de musulmans qui se sont produits, toute l'année dernière, parfois sous forme de véritables pogroms, en plusieurs endroits de la Birmanie.

Pourtant, sans participer directement eux-mêmes aux exactions commises envers les musulmans birmans, un puissant groupe de moines nationalistes et racistes attise les tensions interreligieuses et interraciales. Au-delà du constat que toute religion peut engendrer ses propres monstres, les violences commises contre les musulmans birmans au nom de la protection du bouddhisme constituent aujourd’hui la plus grande menace sur le futur d’un pays qui prétend marcher vers la démocratie. D’autant qu’elles se sont produites avec la complicité des autorités et le silence de l’opposition

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